CRAF
Conseil Représentatif des Associations et institutions Françaises de culture musulmane
Colloque : jeudi 22 novembre 2012
La liberté d’expression autorise-t-elle la liberté d’insulter ?
Que cache cette liberté d’expression quand elle vise à salir particulièrement le monde musulman ?
L’Islam était dans le collimateur et ouvertement visé depuis la chute du mur de Berlin et la fin de l’URSS.
Une question s’impose :
Est-ce donc une stratégie bien pensée et quel serait donc le but ?
Intervenants :
René NABA
Animateur du blog : www.renenaba.com
Il est notamment l’auteur des ouvrages suivants :
Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David»- Bachari Mai 2011
Erhal, dégage, La France face aux rebelles arabes»- Golias Septembre 2011
Hariri, de père en fils, hommes d’affaires premiers ministres» - Harmattan Février 2011
Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français» - Harmattan 2002
Guerre des ondes, Guerre des religions, la bataille hertzienne dans l’espace euro méditerranéen – Harmattan 1998.
Sadek Sellam
Historien de l’Islam contemporain : courants islamistes et « démocratie musulmane ».
Père Michel Lelong
Ancien responsable de SRI (Section pour les Relations avec l'Islam).
Lieu du colloque :
Maison des Associations
11, Rue Caillaux
75013 Paris
Métro Maison Blanche
Contact: Farida VERHAEGHE Mobile : 06 18 57 33 99 / craf.infos@gmail.com
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Du printemps arabe à l’automne libyen
Mme Anissa BOUMEDIENE participera le 24 novembre 2011 à Paris à un colloque consacré à la thématique suivante «Du printemps arabe à l’automne libyen» dans le cadre d’une conférence à quatre voix à laquelle prendront part Paul BALTA, ancien responsable du Maghreb au journal Le Monde et son ancien correspondant en Algérie, René NABA, ancien responsable du monde arabe musulman au service diplomatique de l’Agence France Presse et Saleh ABDELAL, vice ambassadeur de Palestine à Alger. Maison des Associations Anissa BOUMEDIENE
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Conseil Représentatif des Associations et institutions Françaises de culture musulmane
Ere post-islamiste, révolutions et démocratie dans le monde arabe.
Un colloque est organisé le 6 octobre 2011 de 18h30 à 21h30
Maison des Associations
11, rue Caillaux 75013 Paris
Métro Maison blanche
En moins de huit mois, le soulèvement des peuples arabes a mis fin aux dictatures de trois pays dont la stabilité politique et même la « prospérité » économique (selon les critères du FMI) étaient complaisamment vantées par leurs partenaires occidentaux.
En Syrie et au Yémen, la jeunesse manifeste une ferme volonté de changement, malgré les dures répressions menées par les pouvoirs en place.
A Bahreïn, l’option répressive, qui a bénéficié d’un important soutien militaire de la monarchie saoudienne, a donné un répit à l’oligarchie régnante, sans toutefois venir à bout de la contestation.
En Algérie et au Maroc, les pouvoirs en place mettent les bouchées doubles afin d’éviter aux mouvements sociaux d’être relayés par une contestation politique disruptive. La multiplication des promesses officielles de changement pose le problème des difficultés des systèmes bloqués à se réformer de l’intérieur.
L’ampleur et la ténacité de ces mouvements de contestation montrent déjà que dans le monde arabe rien ne sera plus comme avant.
La donne géopolitique régionale se trouvé modifiée. Les projets de partenariat stratégique entre
Le rôle de ces puissances se trouve renforcé par les nouvelles clauses du droit onusien autorisant des interventions militaires au nom de l’obligation de protection des populations menacées de massacres de masse par des dictateurs attachés à leurs privilèges de castes.
Mais comment concilier l’hésitation des Etats-Unis à contribuer au départ de Kadhafi avec le rôle actif qu’ils jouèrent dans la chute des dictatures tunisienne et égyptienne? L’empressement de l’OTAN à venir en aide au CNT libyen correspond manifestement au désir de « moralisation » des relations internationales. Apparemment, les intérêts des peuples passent avant la sacro-sainte souveraineté des Etats non démocratiques quand ceux-ci cèdent à la tentation génocidaire. Mais que devient cette exigence d’ordre « éthique » quand l’emporte le cynisme des mêmes puissances qui laissent massacrer les Bahreinis et les Syriens ? Après l’échec du projet américain de « nouveau Moyen-Orient », les grandes puissances soutiennent-elles les changements seulement dans des pays du Maghreb tout en veillant au maintien du statu quo dans les pétromonarchies du Golfe, qui semblent occuper dans la cosmogonie américaine une place presque aussi centrale qu’Israël ? On ne saurait refuser a priori ces récents progrès du droit international inspirés par le souci d’une solidarité humaine. Mais est-on à l’abri de l’usage de principes nobles à des fins de domination néo-coloniale ?
Quiconque veut accéder à une bonne connaissance de l’accélération de l’histoire de cette région sensible bute sur la profusion de la littérature (souvent prescriptive et redondante) qui a été consacrée depuis l’avènement du khomeynisme aux seuls courants islamistes radicaux. Alain Juppé n’a pas hésité à parler d’ « intoxication » au sujet des fixations des auteurs qui, en relativisant une bonne part des exigences morales, et même intellectuelles, de la recherche probe, auront surtout contribué à l’égarement de l’opinion. Tous ceux qui ont manié ce genre ne sont certes pas condamnables moralement. Mais c’est un devoir civique pour tout homme de paix de souligner les responsabilités de ceux qui choisirent délibérément d’être des émules de Bernard Lewis qui mit ses savoirs au service du bellicisme islamophobe des néo-conservateurs américains. Olivier Carré a eu la prescience de prévoir, il y a vingt ans, l’avènement d’une ère post-islamiste. Mais la classe politico-médiatique préférait s’en remettre aux coqueluches des médias- par ailleurs conseillers occultes des politiques sécuritaires- qui, pour défendre un monopole corporatiste, firent preuve de mépris pour les peuples arabes. Car ils contribuèrent à rapporter aux dictatures arabes les soutiens durables des puissances occidentales surtout soucieuses d’exporter du matériel de maintien de l’ordre pour aider à protéger des pouvoirs illégitimes de leurs peuples.
Pour adapter la recherche à la nouvelle donne, une véritable rupture épistémologique s’impose. Elle devrait conduire à réserver au mythe des « dictatures, remparts contre l’islamisme » le sort des anciens slogans pseudo-savants qui voulaient faire de l’Islam un frein au développement des pays arabes, puis un « obstacle à l’intégration » des musulmans en Europe. En attendant, un effort civique de démystification en direction de l’opinion est d’autant plus indispensable que les mystificateurs ont pu monopoliser le champ médiatique pendant vingt ans.
Dans cette perspective, un premier colloque réunira des spécialistes le 6 octobre 2011, pour faire la genèse des révolutions en cours et examiner les possibilités et les difficultés des révolutions arabes à déboucher sur des processus irréversibles de démocratisation. Seront évoquées également les retombées de ces révolutions en France, notamment sur le « vote musulman » et « l’organisation » de l’Islam en France qui est à refaire, puisqu’elle résulte d’une étroite concertation avec les représentations de plusieurs dictatures.
Intervenants :
Sadek Sellam- Historien de l’Islam contemporain : courants islamistes et « démocratie musulmane ».
Fatiha Talahite- Economiste : libéralisme économique, corruptions et malaises sociaux
Ahcène Zehraoui-Sociologue : mouvements sociaux, révoltes et révolutions.
Mustafa Chibani- un représentant du CNT libyen : bilatéralisme ou multilatéralisme dans les futures relations Nord-Sud ?